The 36 Lessons of Vivec

rendered in markdown with verse numbers and rubrics


Home  ∇  TES:III Edition  ∇  TES:Online Edition  ∇  Traditional Edition  ∇  Misc

Les Trente-Six Leçons de Vivec

TES: Online Edition

Game Version: 9.2.7
Note: An archive of the original contents of the current versions of the complete text.


Cinquième Sermon

Un jour, le simulacre de la femme du chasseur de netch devint instable. Dans leur précipitation, les Dwemers l’avaient mal fabriqué et les cendres du mont Écarlate avaient fini par user ses tendons d’or. Bien vite, il tomba à genoux sur le bas-côté de la route vers les terres des Indorils et s’affala de tout son long, pour être découvert quatre-vingt jours plus tard par une caravane marchande se rendant à la capitale de Véloth, anon Almalexia.

Vivec ne s’était pas trouvé parmi son peuple durant sa pré-vie, aussi garda-t-il le silence et laissa-t-il les Chimers de la caravane penser que le simulacre était vide et brisé.

Un guerrier chimer, qui protégeait la caravane, déclara alors :

« Voyez comme les Dwemers cherchent à nous abuser une fois encore avec leurs reproductions de chair métallique. Amenons cette chose à la capitale et montrons-la à notre mère, Ayem, qui voudra être tenue au courant de cette nouvelle stratégie mise au point par nos ennemis. »

Mais le capitaine des marchands répondit :

« Je doute que cet effort nous vaille grand-chose. Mieux vaut nous arrêter à Nourmoc, pour vendre cette chose aux épouses rouges de Dagon, elles payent bien les merveilles créées par le peuple des profondeurs. »

Mais un autre Chimer, qui étaient instruit des secrets des prophéties, fut troublé à la vue du simulacre.

« N’avez-vous pas loué mes services afin que je vous indique la bonne fortune ? M’est avis que vous devriez écouter votre guerrier et apporter cette chose à Ayem car, même si elle est l’œuvre de nos ennemis, elle porte en elle quelque chose qui deviendra sacré ou qui l’a déjà été. »

Le capitaine de la caravane s’accorda une longue pause en regardant le simulacre de l’épouse du chasseur de netch. Même si, de coutume, il respectait la parole de ses devins, comment tourner le dos au joli profit qu’il ferait en se rendant à Nourmoc ? Il pensait surtout à la façon dont les épouses rouges le récompenseraient : dotées de quatre coins et bien tournées, elles savaient une magie du ventre que l’on ne connaissait en aucun autre lieu sous les deux lunes. En définitive, son désir le poussa à renier Ayem, sa mère. Il donna l’ordre d’aller à Nourmoc.

Mais, avant que la caravane puisse repartir, le guerrier chimer qui avait conseillé d’amener le simulacre à la capitale jeta son argent au capitaine des marchands en disant :

« Voici de quoi t’acheter le simulacre, mais sois prévenu : la guerre se profile contre les hommes hirsutes du nord, et il est hors de question que ma mère Ayem se retrouve désavantagée face à un ennemi pendant qu’il lui faut s’occuper d’un autre.

– Cela ne suffit pas, Nérévar, » répondit le chef de la caravane. « Moi aussi, je suis fidèle à la Triune à ma façon. Mais ma route est d’abord et avant tout celle du corps né, et il me faut plus. »

Alors Vivec, n’y tenant plus, s’adressa à l’esprit de Nérévar :

« Toi qui entends les paroles de Dieu, va sans hésiter,
Allons, Hortateur, révèle-toi dans la clarté de l’inconnu.
Tiens-toi coi tant que tu n’auras pas dormi dans l’hier.
Et ne chante point d’élégie à la pierre fondante. »

Alors, Nérévar tua le chef des marchands et fit sienne la caravane.

La fin des mots est ALMSIVI.