Les Trente-Six Leçons de Vivec
TES III: Morrowind Edition
Game Version: 1.6.1820
Note: An archive of the original contents of the earliest versions of the complete text.
Troisième Sermon
Désormais aveugle, l’épouse du néthi-homme entra sans s’en rendre compte dans une grotte alors qu’elle cherchait à rejoindre la Maison Indoril. Il se trouva que cette caverne était l’entrée d’une citadelle dwemer. Prenant conscience de l’oeuf qu’elle portait dans son ventre, les Dwemers la capturèrent. La ligotant de la tête aux pieds, ils l’entraînèrent loin sous la surface de la terre, après quoi elle entendit l’un d’eux donner l’instruction suivante :
« Créons son simulacre et amenons-le à la surface, car elle possède quelque chose de semblable à ce que nous avons et les Vélothis doivent le désirer. Si elle est absente trop longtemps, ils s’en apercevront. »
Dans l’obscurité, l’épouse du néthi-homme sentit que de grands couteaux essayaient de lui ouvrir le ventre. Voyant que cela ne fonctionnait pas, les Dwemers décidèrent d’utiliser des sons solides. Après ce nouvel échec, ils se tournèrent vers la chaleur. Mais cela non plus ne donna aucun résultat. L’oeuf de Vivec resta en sécurité dans le ventre de l’épouse du néthi-homme.
« Cela ne sert à rien, se lamenta un Dwemer. Nous allons devoir prendre cette situation à contresens. »
Sentant que sa mère avait peur, Vivec la consola :
« Le feu est mien. Laisse-le te dévorer
Et ouvrir une porte secrète
A destination de l’autel de Padomme
Dans la Maison de Boét-hi-A
Où nous serons protégés
Et en sécurité. »
Cette vieille prière fit sourire l’épouse du néthi-homme et la plongea dans un sommeil si profond que lorsque les atronachs dwemers revinrent lui ouvrir le ventre à l’aide de leurs sphères angulaires, elle ne se réveilla à aucun instant et mourut paisiblement. Vivec fut ôté de son corps et placé sous un cristal magique afin de l’étudier. Pour ne rien apprendre à ses ravisseurs, il canalisa son essence en amour, émotion qu’ignoraient totalement les Dwemers.
« L’amour n’est pas utilisé que de manière ponctuelle, mais aussi afin de forger des relations donnant naissance à l’exaspération, à de regrettables restrictions, à des énigmes affectives que seul le couple peut décrypter et à des regards s’attardant un peu trop longtemps, expliqua l’oeuf. Il sert également souvent dans des transactions transparentes, verbales ou non, au cours desquelles il peut parfois être transformé en une série de vraies dévotions, dont certaines produisent des unions solides, insolubles et durables. Sous sa forme de base, il offre environ treize mesures d’énergie dérivant de toutes les sortes de relation possibles. Son rôle et sa valeur au sein de la société sont sujets à controverse. »
Vexés de ne pas comprendre ce discours, les Dwemers essayèrent de se cacher derrière leurs symboles de pouvoir. Ils chargèrent les atronachs de faire disparaître l’oeuf-image de leur caverne et de le placer dans le ventre du simulacre de la mère de Vivec, dont ils avaient achevé la création. Et l’un d’eux dit :
« Nous autres Dwemers aspirons seulement à posséder ce que les Vélothis ont déjà. Ils causeront notre perte dans ce monde et les huit autres connus, NIRN, LHKAN, RKHET, THENDR, KYNRT, AKHAT, MHARA et JHUNAL. »
Le secret de la perte est contenu dans ce sermon.
Les mots s’arrêtent à ALMSIVI.